Comment identifier les patients à haut risque thrombotique dans le syndrome des antiphospholipides ?
Résumé
Le syndrome des anti-phospholipides (SAPL) se définit par l’association de manifestations thrombotiques et/ou obstétricales à la persistance d’anticorps anti-phospholipide (aPL) circulants.
La problématique actuelle repose sur l’identification de patients à haut risque d’évènements thrombotiques ou obstétricaux. Après avoir réalisé une revue exhaustive de la littérature concernant le syndrome, tant dans son évaluation clinique, biologique que dans sa pathogénicité, l’objectif de cette thèse porte sur l’analyse de facteurs biologiques proposés comme marqueurs de gravité du SAPL.
La triple positivité (TP) des aPL est aujourd’hui le profil biologique à haut risque thrombotique le plus décrit. Toutefois, une étude récente discordante concernant l’association de la TP à la gravité du SAPL nous a conduit à rechercher de nouveaux marqueurs biologiques de gravité.
La N-glycosylation des aPL pourrait constituer un marqueur de gravité prometteur dans le SAPL puisque les patients porteurs d’un SAPL ont présenté des aPL hyposialylés, hypogalactosylés ou encore hypofucosylés par rapport aux porteurs asymptomatiques d’aPL.
Les NETs, impliqués dans le processus d’immunothrombose, pourraient également être considérés comme un marqueur biologique du risque thrombotique dans le SAPL.
L’étude de l’association d’auto-anticorps dirigés contre l’acide lysobisphosphatidique (LBPA), un phospholipide impliqué dans les mécanismes de thromboses et d’auto-immunité, à la gravité du SAPL fera l’objet de mon mémoire de DES de Biologie Médicale.
Ainsi, l’ensemble de ce travail montre l’intérêt d’identifier de nouveaux marqueurs biologiques de gravité du SAPL afin d’adapter la prise en charge thérapeutique dans le but de limiter les récidives thrombotiques, constituant la première cause de mortalité de cette pathologie.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
