O. Houdé-montre-que-dans-cette-histoire-cognitive, Les expérimentations actuelles à l'origine de ses démonstrations reposent sur les mouvements oculomoteurs des bébés qui, soumis dès quatre/cinq mois à cette activité témoignent de l'existence d'une unité et d'une permanence précoce de l'objet. Ainsi, lorsque l'enfant échoue dans une épreuve de catégorisation logique, il échoue en raison d'un défaut d'inhibition d'un mode de fonctionnement concurrent ; lequel défaut est, comme tel, logique. N'oublions pas l'insistance de Freud à espérer « un substrat biologique » à sa « phase de latence », celle, en l'occurrence qui recouvre l'âge scolaire. Mais, soulignons-le, notre position quant à l'activité cognitive consciente et inconsciente n'est pas naturaliste. Car l'espoir freudien susmentionné est moins l'aveu d'un biologisme sous-jacent à la théorie analytique que la délimitation d'obstacles intrinsèques à la théorie, obstacles qui, conformément à la notion d'« obstacle épistémologique » promue par G. Bachelard, ne constituent pas seulement des points de stagnation ou d'inertie quant au savoir, mais dont le repérage et l'interrogation participent à la relance de la théorie, p.24

. Sur-le-plan-qui-nous-intéresse and . Qu, histoire singulière et du discours du sujet pris dans ces difficultés ? Ce qui nous engage au dialogue interchamps conceptuels et à une approche clinique large, incluant l'approche développementale et l'aspect intersubjectif, repose sur la longueur des processus mis en mouvement lorsqu'un enfant présente un « échec scolaire » et sur les conséquences liées à cette lenteur : c'est le « moi » qui se rend à l'école, le « symptôme » s'enlise et l'enfant est « orienté », bien entendu en son désavantage puisque c'est souvent d'exclusion dont il s'agit, cette orientation grevant alors lourdement son avenir. L'idée qui sous-tendrait la question thérapeutique pourrait relever du passage de l'inhibition comme symptôme pathologique particulier à l'inhibition comme symptôme universel de tout apprentissage, passage d'une souffrance individuelle, vécue comme impuissance, à un malheur humain relevant d'un savoir toujours en retrait de la vérité impossible. Gardant ainsi au symptôme son statut intrinsèque au sujet tout en ayant la fonction de fournir à l'enfant, à ce sujet, la possibilité de s'y reconnaître dans la stratégie qui lui est propre pour s'orienter dans l'existence, ce qui s'articule avec ce que nous nommons plus bas une « rectification de son rapport au savoir » Il nous faut travailler dans cette double référence : la cognition, travail de remédiation, pour aider l'enfant en le désenlisant de sa « déficience », à supporter ce que la psychothérapie proprement dite va convoquer

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