L’École de Madrid et son devenir après la Guerre Civile - Aix-Marseille Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Cahiers de civilisation espagnole contemporaine (de 1808 au temps présent), Histoire politique, économique, sociale et culturelle Année : 2014

L’École de Madrid et son devenir après la Guerre Civile

Résumé

The philosophic School of Madrid, consisting of several circles of disciples -José Gaos, María Zambrano, Julián Marías, Xavier Zubiri, Antonio Rodríguez Huéscar…-, orbiting the tutelary figure of José Ortega y Gasset, is generally confined to years of its peak, which correspond to those of the university reform conducted at the Faculty of Philosophy and Letters of the Central University under the Second Republic. The Spanish Civil War dissolved the rising philosophical tradition and dispersed its members into exile or in the cultural "desert" of Franco's Spain. Far from being the end of the School of Madrid, the war marks the division between the two branches of the orteguian philosophical legacy, which continues to grow through the thought of his disciples, despite various attempts of neutralization or political distorsion. The study of this double posterity is an essential step in understanding the history of Spanish ideas, including how the post-Franco transition was realized in the field of philosophy.
La escuela filosófica de Madrid, constituida por varios círculos de discípulos –José Gaos, María Zambrano, Julián Marías, Xavier Zubiri, Antonio Rodríguez Huéscar…-- que gravitan alrededor de la figura tutelar de José Ortega y Gasset, se circunscribe generalmente a los años de su apogeo, que corresponden con la reforma universitaria acometida en la Facultad de Filosofía y Letras de la Universidad Central durante la Segunda República. La Guerra civil disuelve esta tradición filosófica en ciernes y dispersa a sus miembros hacia el exilio o en el “desierto” cultural franquista. Lejos de constituir el final de la escuela de Madrid, la guerra marca la escisión entre dos ramas de la herencia filosófica orteguiana, que sigue desarrollándose a través del pensamiento de sus discípulos, a pesar de diversos intentos de recuperación y neutralización. El estudio de esta posteridad bífida es una etapa esencial para entender la historia de las ideas españolas y en particular la forma en que se realizó la transición post-franquista en el campo de la filosofía.
L’École philosophique de Madrid, constituée de plusieurs cercles de disciples –José Gaos, María Zambrano, Julián Marías, Xavier Zubiri, Antonio Rodríguez Huéscar…–, qui gravitent autour de la figure tutélaire de José Ortega y Gasset, est généralement circonscrite aux années de son apogée, qui correspondent à celles de la réforme universitaire menée à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université Centrale sous la Seconde République. La Guerre civile espagnole dissout cette tradition philosophique naissante et disperse ses membres vers l’exil ou dans le « désert » culturel de l’Espagne franquiste. Loin de constituer la fin de l’École de Madrid, la guerre marque la scission entre deux branches de l’héritage philosophique ortéguien, qui continue de se développer à travers la pensée de ses disciples, en proie à des tentatives d’occultation ou de récupération politique. L’étude de cette postérité bifide est une étape essentielle pour comprendre l’histoire des idées espagnole, et notamment la façon dont la transition post-franquiste a été réalisée dans le champ de la philosophie.

Dates et versions

hal-01475024 , version 1 (23-02-2017)

Identifiants

Citer

Eve Fourmont Giustiniani. L’École de Madrid et son devenir après la Guerre Civile. Cahiers de civilisation espagnole contemporaine (de 1808 au temps présent), Histoire politique, économique, sociale et culturelle, 2014, Philosophie et Espagne. Espagne et philosophie, 12, pp.10.4000/ccec.5078. ⟨10.4000/ccec.5078⟩. ⟨hal-01475024⟩
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