La República de los intelectuales - Aix-Marseille Université Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2016

La República de los intelectuales

La République des intellectuels

Résumé

El 14 de abril de 1931, aunque les sorprende la proclamación de la República, los intelectuales creentener la oportunidad de construir el régimen que habían esperado. Julián Besteiro o Manuel Azañ a venen aquel proceso una consecuencia de las revisiones doctrinales llevadas a cabo a raíz de la crisis de1917 (...)
Le 14 avril 1931, bien qu’ils soient surpris par la proclamation de la République, les intellectuels espagnols croient avoir l’occasion de construire le régime qu’ils souhaitaient. Les plus progressistes d’entre eux voient dans ce processus une conséquence des révisions doctrinales qui avaient eu lieu à l’issue de la crise de 1917. Ils avaient imaginé le régime qui remplirait le vide que ne tarderait pas à laisser la Dictature de Primo de Rivera. Manuel Azaña assignait une tâche aux jeunes intellectuels de sa génération : «En matière politique, il nous faut entreprendre l’équivalent de la tâche de la génération littéraire de 98 ». Le résultat de leur engagement, ce fut la Seconde République. L’expression qui s’impose alors, «La République des intellectuels», forgée par Azorín et acceptée avec enthousiasme par les intéressés, n’a pas pour modèle celui que Thibaudet ou Bellessort avaient pu entrevoir dans la France de la IIIe République. Mais elle peut se justifier pour trois raisons : d’abord, elle signifie que le nouveau régime est le fruit de la lutte des intellectuels qui prétendent incarner toute la légitimité du nouveau pouvoir; elle rappelle aussi que s’ouvre en Espagne une période exceptionnelle de création intellectuelle de création intellectuelle et artistique, et enfin que l’on veut distinguer le travail intellectuel et que la question scolaire sera prioritaire. On connaît diverses versions idylliques de la rencontre du peuple et de l’intellectuel présenté comme un agent révolutionnaire, expression de la conscience populaire, à moins que ce peuple ne soit une créature docile qui aurait besoin de l’intellectuel pour légitimer son action. Ces intellectuels incarnèrent brièvement et massivement le pouvoir législatif sans renoncer à leur rôle critique. Ortega prévoit ce qu’il nomme le « détrônement » de l’intellectuel qui aurait commis l’erreur de créer une culture pour d’autres intellectuels et non pour le commun des mortels. En 1936, la trahison des clercs que dénoncée par Julien Benda, dix ans auparavant, était un fait acquis, car « la République des intellectuels « était difficilement compatible avec la « République des travailleurs ».

Domaines

Histoire
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01475807 , version 1 (24-02-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01475807 , version 1

Citer

Paul Aubert. La República de los intelectuales. Francisco Morente (dir.). La rabia y la idea. Política e identidad en la España republicana. 1931-1936, Prensas Universitarias de Zaragoza, pp.205-240, 2016. ⟨hal-01475807⟩
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