Figures du voyage, de l'errance et de l'exil chez Descartes
Résumé
Descartes s’est, toute sa vie, déplacé : en France, en Allemagne, en Italie, à l’intérieur des Provinces-Unies, pour finir par rejoindre la Suède où il mourra. Il ne s’est jamais établi de manière fixe et pérenne en aucun lieu. Quelles ont été les raisons de ses déplacements et voyages, et d’une vie passée en majeure partie hors de France ? Faut-il n’y voir qu’une série d’opportunités, de choix personnels strictement contingents et biographiques qui n’engagent en rien le philosophe ? Ou peut-on deviner à travers cette vie, en quelque manière errante, un lien plus profond entre la pensée et la vie de Descartes hors du sol natal ? Autrement dit, trouve-t-on chez lui une pensée explicite, ou implicite, du voyage, de l’errance ou de l’exil qui fasse philosophiquement écho à ses pérégrinations ? Nous partirons, pour essayer de répondre à ces questions, de l’hypothèse qu’une philosophie de la méthode, c’est-à-dire du chemin à suivre, ne saurait être étrangère aux thèmes du voyage, du risque de l’errance, du choix de l’exil. Sur quelles données textuelles notre propos peut-il s’appuyer ?
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