Has performance still a critical impact ?
Les performances ont-elles encore un impact critique ?
Abstract
Why has performance become banal and spread into small events like openings or street theatre? What signals the fact that it is simultaneously integrated into famous institutions like New Yok Moma, London's Tate Modern or Paris 'Palais de Tokyo ? What are the meanings of this institutionalization, whereas performance was aimed to be critical of institutions, from Dada to new practices in the sixties and seventies, as it was pointed by Peter Bürger ? The article questions the changing value of the definition of performance, and introduces the questions dealt by the 28 articles of the book La performance, encore. It also questions the political impact of the interactions between different artistical disciplines (theatre, choregraphy, visual arts, sounds) that characterize this mode of expression. How this supposedly ephemeral practice, formerly dedicated to the liberation of the body, thinks of its own transmission, its activities in newer forms ? What forms (which reenactments ) are implied through its institutionalization ?How does it react to the art market, to medias ?
Pour quelles raisons la performance s'est -elle aujourd'hui banalisée dans une foule de petits événements, vernissages ou animations de rue? Que signale le fait que dans le même temps cette pratique intègre officiellement de grandes institutions comme le Moma de New-York, la Tate modern à Londres et le Palais de Tokyo à Paris ? Que signifie cette institutionnalisation d'un mode artistique dont les buts étaient critiques, de Dada aux pratiques des années 1960 et 70, comme le soulignait Peter Bürger? L'article se pose la question d'une valeur changeante de la définition de la performance, introduit les questions que posent les 28 textes rassemblés dans le livre La performance, encore., s'interroge sur la portée politique de la transversalité entre les différents arts (théâtre, chorégraphie, arts plastiques, son) de ce mode d'expression.Comment cette pratique éphémère, que l'on a pu croire liée à la libération des corps des années 1960-1970, envisage-t-elle sa transmission, son activité sur des préoccupations plus récentes ? Vers quelles formes (quelles redites) son institutionnalisation l'entraîne-t-elle ? Peut-elle réagit-elle au marché de l'art, à la médiatisation?
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