C. Lucas and L. , écriture : 'il dire' et 'il fare' dans les écrits de Cellini, Culture et professions en Italie (XV e -XVII e siècles), pp.79-67, 1990.

. Cf, la fusion du Persée, où il est assisté de dix personnes et signale que c'est peu

. Un-pittore-eccellentissimo, in otto giornate ; e s'intende una figura ignuda, o mastio o femmina, che a fare egli si metta. A questo, un eccellentissimo scultore, simile nella sua professione al pittore, volendo egli fare una figura, cioè un ignudo, o mastio o femmina, volendo che sia ben fatto, ne porta, o di marmo o di bronzo, un anno intero di tempo, Sopra la differenza nata tra gli scultori e' pittori circa il luogo destro stato dato alla pittura nelle esequie del gran Michelagnolo Buonarroti Trattati?, cit, p.1114

«. Vassellario, qu'il présente comme expert en vases antiques et incomparable artisan-artiste potier. Puis, quand Cellini évoque Vasari dans le livre II de la Vita, il le qualifie de « pittore », se gardant bien de faire la moindre allusion aux grands travaux d'architecture qu'il a entrepris (le réaménagement des Uffizi, par exemple, commencé dès 1560) et qui, avec les Vite, l'ont rendu célèbre. L'homme respectable qu'est devenu Vasari à l'heure où Cellini écrit est présenté, dans le livre I, comme un petit galeux qui lui a mis « a soqquadro la casa », toujours occupé à gratter sa « lebbrolina » de ses « sporche manine » aux ongles jamais coupés ? des ongles semblables à des griffes (I, 86 ; il a égratigné jusqu'au sang l'apprenti de Benvenuto contraint de partager son lit avec lui) Les bienfaits rendus sont mal payés de retour si Vasari calomnie Benvenuto auprès d'Alexandre (obéissant à Ottaviano de' Medici, précisera Cellini peu après, I, 87), puis aide Ammanati lors du concours pour le Neptune (II, 101) 46 . Le dépit éprouvé par Cellini ? et l'espace à la fois féroce et insignifiant accordé à Vasari par rapport, par exemple, à Bandinelli ? est à mettre en relation avec les Vite dont Vasari est en train de préparer une seconde édition revue et augmentée 47 Alors que, dans la première édition, seuls les artistes défunts étaient présents (à l'exception de Michel-Ange), dans la seconde Vasari s'étend sur le présent et intègre Bandinelli, une déformation sans doute dérivée des Vite où

. Ange, Vasari résume sa carrière, mentionnant essentiellement les oeuvres d'orfèvrerie les plus célèbres (bijoux, médailles, fermoir de chape du pape, pièces de monnaie) ; mais des années en France, celles précisément où Cellini devient sculpteur, il ne dit presque rien et ne cite aucune oeuvre (« Datosi finalmente Benvenuto alla scultura et al fare di getto, fece in Francia molte cose di bronzo, d'argento e d'oro mentre stette al servizio del re Francesco in quel regno. ») Quant à la période qui lui est contemporaine, il se limite à mentionner, pour Côme, « alcune cose da orefice » et « alcune cose di scultura, onde condusse di metallo la statua del Perseo, che ha tagliato la testa a Medusa ». S'il est souligné que dans le domaine de l'orfèvrerie Benvenuto Cellini est le meilleur, les oeuvres de sculpture sont réduites à des « cose » ; quant au Persée, il lui décerne, certes, une phrase d'éloge (qui contient le terme, conventionnel chez Vasari, de « maraviglia »), mais sans que soit montré un réel enthousiasme. En somme une page positive mais bien sèche. Et Vasari coupe court en signalant que Cellini est en train d'écrire lui-même sa propre vie : en quelque sorte il y renvoie le lecteur. C'est un étrange chapitre que celui où Vasari décrit la vie de Bandinelli : étrange, et, précisément, éclairant sur la fonction que l'artiste-courtisan doit assumer et que Cellini n'a pas su remplir. D'une part l'auteur exprime des opinions peu amènes sur l'homme Bandinelli et ses oeuvres, il haïssait Michel-Ange et déchira le carton de la 46 Dans la Vita de Bandinelli, Vasari écrit que, à la mort de Bandinelli, lui-même poussa le Duc à choisir Ammanati