. Ad-bdr, , vol.531, p.1831

. Lettre-À-bazin, Stendhal, vol.16, issue.1831, pp.365-366, 1967.

. Ad-bdr, Ces problèmes seront notablement réduits avec l'adoption de l'hélice marine, pp.531-78

L. Au-duc-de-broglie, , vol.2, pp.98-99, 1934.

L. Au-duc-de-broglie, , vol.20, p.173, 1967.

, Société en commandite par actions de 900 000 francs (AD BdR, vol.548

, Prêt sur un an, à 6 %, contracté le 6 mars 1851 (AD BdR

, Brevets d'invention, d'importation et de perfectionnement, vol.79, pp.153-154, 1837.

J. Julliany and . .. Essai-sur-le-commerce, , vol.1842, p.384

, Brevets d'invention, d'importation et de perfectionnement, vol.32, p.11

. Jean-baptiste, Falguière possède 50 % du capital versé

, Brevet d'invention du 11 avril 1854

. Ad-bdr, En 1827, à 22 ans, Louis Benet dirigeait déjà la filature familiale de La Ciotat. S'il ne semble pas avoir fait d'études particulières, son père a quand même pris soin de l'envoyer en Angleterre pour qu'il se familiarise avec les nouveautés de l'époque. Il en serait revenu fortement impressionné par les chantiers navals de, vol.548

, Angleterre pour commencer le bateau à vapeur ; (?) 29 août 1835 : les ouvriers inoccupés se languissent d'apprendre que les plans attendus d'Angleterre soient arrivés ; (?) 20 septembre 1835 : le constructeur anglais porteur du plan du bateau à vapeur que nous attendions arrive. Je fais pour la salle à tracer des règles graduées en pieds anglais, pour servir au plan et autres que nous aurons à suivre ; (?) 20 octobre 1835 : nous commençons à mettre les membres sur la quille du bateau à vapeur ; (?) 14 novembre 1835 : M. Curet de La Seyne est chargé pour le compte de M. Benet de faire les aménagements du bateau à vapeur en construction ; (?) 7 février 1836 : monsieur Benet vient nous visiter avec le capitaine Auzet destiné à prendre le commandement du bateau à vapeur en construction le Phocéen ; (?) 3 mars 1836 : un brick anglais porteur des machines pour le Phocéen arrive dans la matinée. Nous y allons à bord, MM. Raynaud et Evans ; 8 mars 1836 : arrivée du mécanicien pour le montage et la conduite de la machine du Phocéen. On se pré-pare pour le débarquement, en réalisant un premier vapeur 55 . N'ayant aucune expérience en la matière, les plans du navire et son système de propulsion sont directement importés d'Angleterre 56 : « 10 août 1835 : nous attendons des plans d, vol.57

, La construction de la coque en bois doublé de cuivre et la pose du système de propulsionune machine à balancier de 140 chevaux achetée 110 000 francs au constructeur Miller & Ravenhil 58 -sont réalisées par Vence, sous la direction d'un des frères Evans qui avait déjà supervisé celle du Henry IV

, Chaque associé investit 60 000 francs dans l'affaire. L'entreprise, dont le siège social est fixé à La Ciotat, est spécialement formée pour la « fabrication des machines à vapeur et de toutes autres mécaniques, l'établissement d'un ou plusieurs ateliers de fonderie et la construction de bateaux à vapeur » 60 . L'aspect technique restant le point faible de Louis Benet & Cie -aucun des associés n'a les compétences requises -, la société est réorganisée le 16 novembre 1836. Les frères Schneider entrent dans le capital et celui-ci est porté à 450 000 francs 61 . Le siège demeure à La Ciotat, mais l'entreprise ouvre un second site à Marseille, dans le quartier des Catalans 62 . Après l'initiative, Benet officialise son projet en créant, le 23 mars 1836, une société en commandite simple de 300 000 francs -Louis Benet & Cie -avec l'aide du négociant en blé Jean Luce 59 , du banquier Jacques Fraissinet, d'Antoine Benet et de Toussaint Benet fils

L. Musée-du-vieux and . Ciotat, Journal manuscrit de Joseph Edouard Vence, pp.31-1835

. Id, , pp.1835-1836

. Id and . Ibid,

O. Raveux, P. Marseille, and . Editions, , p.152, 1998.

J. Luce, En 1824, il a épousé la cousine de Louis Benet, Anne-Marie Benet. 60 AD BdR, pp.548-551

, Ils espèrent que cette association leur vaudra de nouveaux débouchés pour les tôles et les pièces de forge produites au Creusot (Olivier Raveux, Marseille, ville des métaux et de la vapeur?, p.134

. Ad-bdr, , vol.548

N. and P. Taylor, Originaire de Norwich, il arrive à Marseille en 1834 pour installer des machines à vapeur dans une minoterie, avant d'ouvrir, en 1835, un atelier de construction de machines à vapeur fixes et marines dans le quartier de Menpenti. En 1845, Taylor crée à son tour un chantier de construction de navires à vapeur à La Seyne-du-Mer (Olivier Raveux, « Un technicien britannique en Europe méridionale : Philip Taylor (1786-1870) », Histoire, pp.253-266, 2000.

X. Daumalin and . Le-tour-de-la-méditerranée-en-bateau-À-vapeur, Arrêt sur image, La mer en partage. Sociétés littorales et économies maritimes XVI e -XIX e siècle, pp.241-253, 2016.

, Revue des mondes, 1836, tome 6, pp.372-373

L. Sémaphore-de-marseille, , pp.19-1836

L. Sémaphore-de-marseille, , pp.29-30

, En 1839, Louis Benet & Cie s'engage aussi dans la construction des locomotives (Xavier Daumalin et Olivier Raveux, « Aux origines de l'industrie moderne marseillaise, Le capital est porté à 900 000 francs, puis à 1, vol.350, pp.19-35, 1843.

, Revue d'histoire des chemins de fer, pp.27-43, 2003.

, En 1846, Benet fait ainsi breveter un nouveau modèle de machine à vapeur spécialement adapté au système de propulsion à hélice ; en 1847, Benet et Barnes lancent le Bonaparte, leur premier paquebot en fer propulsé par une hélice 72 . Lors des essais, le navire franchit le seuil des douze noeuds à l'heure : « non seulement il surpasse d'une manière remarquable le Napoléon, sur lequel il a une supériorité de un noeud et demi à l'heure, mais il l'emporte même sur le Philippe-Auguste (...) de la Compagnie Bazin, premier marcheur de la Méditerranée » 73 . Avec l'arrivée de John Barnes, la construction navale marseillaise est parvient à se hisser à la pointe de la modernité technologique 74 . Au total, entre 1836 et 1851, date de la reprise de Louis Benet & Cie par les Messageries nationales, 37 vapeurs sortent des chantiers de Louis Benet, un de ses camarades de ses années d'apprentissage chez James Watt. Vers 1835

, Sans oublier toutes les opérations d'entretiens et de réparations partagées avec les nombreux ateliers marseillais de forge et de chaudronnerie ou avec des entreprises de construction mécanique plus importantes, 14 autres ont été construits pour le compte d'armateurs lyonnais, corses ou italiens

, de l'outillage, des espaces de fonctionnement (bassins et chantiers navals) et de sa relation à l'environnement. C'est une sorte de seconde fondation du port de Marseille. L'évolution est largement financée par des entrepreneurs locaux -avec un investissement moyen de l'ordre de 500 000 francs entre 1831 et 1851 -et adossée à une technologie importée par des spécialistes anglo-saxons qui, en moins de vingt ans, permettent à Marseille de se hisser aux premiers rangs de la modernité dans ce domaine. L'énergie vapeur progresse, mais l'énergie éolienne résiste et ne disparaît pas. N'oublions pas, en effet, que les premiers vapeurs conservent des voiles et sont avant tout des navires mixtes, hybrides, utilisant tantôt la vapeur, tantôt la voile et parfois même les deux systèmes de propulsion en même temps. Par ailleurs, jusqu'à la fin du XIX e siècle les clippers restent concurrentiels sur les longues distances hors Méditerranée. Enfin, au sein même du bassin méditerranéen, tous les ports ne sont pas en capacité d'accueillir des vapeurs, que ce soit en raison de l'insuffisance de leur profondeur, de l'inadaptation de leur outillage et de leurs infrastructures ou de la faiblesse du fret, autant d'éléments qui contribuent à laisser un sursis -et, La conversion progressive de la marine marchande marseillaise à l'énergie vapeur fait basculer l'ensemble de la communauté portuaire dans les logiques de l'économie industrielle et provoque, en retour, une reconfiguration durable des pratiques

, Navire de 120 chevaux destiné au service postal entre Marseille et Ajaccio (Jean-Louis Maillard, « La construction navale au Havre de 1830 à nos jours, Etudes normandes, issue.3, pp.41-68, 1980.

, Destiné à la compagnie corse Valéry frères pour le service de la ligne Livourne-Bastia, le Bonaparte coule quelques semaines seulement après son lancement à la suite d'un abordage avec le vapeur Comte de Paris

. Le-peuple-souverain, , pp.15-1847

, Barnes obtient même la Légion d'honneur pour la construction de la machine du Charlemagne. C'est la première fois, en France, qu'on réalise une machine à hélice avec 4 cylindres horizontaux, Traité élémentaire des appareils de navigation

, Benet produit aussi plusieurs machines pour l'Arsenal de Toulon : deux chaudières de 160 chevaux (1843 et 1854) ; deux machines de 120 chevaux pour le Salamandre (1846) et l'Ariel (1847) ; un appareil de 450 chevaux pour le Castiglione, 1849 (Arch. du Service historique de la Marine, 4131.

O. Raveux and . Un-technicien-britannique-en-europe-méridionale,

B. Olivier and . Xavier,

C. Olivier-raveux-est-chargé-de-recherche-au and . Telemme, Ses travaux portent sur l'histoire économique et sociale du monde méditerranéen du XVII e au XIX e siècle. Il a récemment publié Entrepreneurs des mers, Sociétés littorales et économies maritimes (XVI e -XIX e siècle), vol.295, 2016.

, Noëlle Colombié, Roger Cornet et Marie-Noëlle Perrin ; Les calanques industrielles de Marseille et leurs pollutions : une histoire au présent/Pollution of Marseille's Industrial Calanques: the Impact of the Past on the Present, teur de l'UMR 7303 TELEMMe. Spécialiste d'histoire économique du Midi méditerranéen aux XIX et XX e siècles, il a récemment publié : Les beaux dimanches d'Édouard Cornet. Photographies, 1900.

, Le Patronat marseillais face à la deuxième industrialisation (1880-1930), 2014.