, Dans l'écriture, la musicalité est très importante

, le français et l'espagnol bien sûr mais aussi l'anglais et l'italien produisant une littérature multilingue. L'espagnol pour Pablo Nemirovsky est aussi une manière de se connecter à nouveau avec son passé. L'exil impose aux hommes d'apprendre à nommer de façon diférente les choses qui les entourent et les caractérisent, persiste alors le sentiment d'avoir tout perdu mais la langue maternelle malgré tout résiste et se réinvente à travers l'apprentissage de la nouvelle langue. Écrire sur son exil en espagnol est donc une manière de se réapproprier son passé grâce à cette langue qui le symbolise. Il peut alors avec ses personnages oxymoristes, « [?] encontrar, descubrir o inventar nuevos sentidos a las palabras de su lengua 55, Les trois écrivains même s'ils privilégient une langue ou une autre, mélangent tous les langues

, Dans chacune d'elles, nous pouvons remarquer l'importance de la littérature comme outil thérapeutique pour réapprendre à revivre son passé et peu à peu s'en détacher. Que les écrivains aient privilégié le français ou l'espagnol, la iction ou l'autobiographie, les romans étudiés, fruits d'un rapport au territoire pluriel et mouvant, Même si ces trois oeuvres peuvent être rapprochées sur de nombreux points, elles n'en sont pas moins distinctes et originales, elles sont toutes le témoignage d'un vécu personnel

P. Nemirovsky and X. Torres, Miguel de Cervantes, autor del Soldado Rod Adlos, Yo sin vos ovni soy, 2011.

P. Nemirovsky and L. Balaguer, , 2016.

G. M. Golobof, Las lenguas del exilio », op. cit. « [?] trouver, découvrir ou inventer de nouveaux sens aux mots de sa langue