, Ces derniers, quels qu'ils soient, cherchent donc des formules parfois sophistiquées et toujours plus compliquées pour contourner le problème. Le problème est de parvenir à faire coopérer des collectivités pour des interventions dont il est devenu évident que, d'une part, elles dépassent souvent le cadre d'une collectivité (cela est vrai en particulier pour les communes mais vaut aussi quelquefois pour les départements), d'autre part, appellent, par la mise de fonds qu'elles impliquent, la coopération de plusieurs collectivités. Cela ne vaut d'ailleurs pas seulement pour les investissements, cela vaut de plus en plus pour la gestion d'un certain nombre d'équipements, qu'il s'agisse d'équipements sociaux (ce sont les plus nombreux, les plus diversifiés, ceux dont le besoin est le plus accusé), des équipements culturels (bibliothèques, musées, écoles de musique et d'art, équipements patrimoniaux), sportifs et ce n'est pas un hasard si deux de ceux qui viennent d'être cités sont exclus de la réforme et si le « social », lui, est concerné. La coopération a pris, de manière marquée, à partir des années 70-80, une voie contractuelle qui, sans mettre fin à la coopération institutionnelle, paraissait ouvrir de nouvelles possibilités, ligueraient tous pour faire échec à l'Etat, l'échec de la réforme de 1969, cependant plus limitée que ce qui est ici suggéré -même si ce n'était certes pas le seul facteur -demeurant présent à l'esprit des dirigeants

, de contraindre les collectivités territoriales à réduire leurs dépenses en jouant sur la clause générale de compétence génératrice d'un certain pourcentage, qui a été évalué par les services du ministère de l'intérieur à environ 15% ? Si tel était le cas on ne pourrait qu'éprouver un certain malaise devant ce qui serait une confusion des genres et des méthodes. Ensuite, et sans parler de « recentralisation », ce qui est une formule un peu trop rapide et probablement inexacte, on ne peut que relever cette volonté d'encadrer les dépenses des collectivités territoriales, l'Etat fixant la ligne à suivre. Ce qui est contestable ici, ce n'est pas tant cette volonté, dont on peut discuter mais que l'on peut comprendre, que la méthode utilisée, méthode indirecte, non avouée, ce qui ne va pas dans le sens d'une clarification des rôles. Par ailleurs, et c'est la troisième observation, cette réforme compliquée et embarrassée est l'aveu d'une impuissance, celle de ne pouvoir ou de ne pas oser s'attaquer au vrai problème, celui de la suppression d'un niveau d'administration locale. Enfin, et c'est la conséquence des observations précédentes, tout cela ne peut que générer du contentieux, le juge administratif devenant, encore plus qu'il ne l'était, « l'arbitre » entre l'Etat et les collectivités territoriales, Quatre remarques s'imposent en guise de conclusion. Tout d'abord les réformes apportées sur le point de la clarification des compétences, qui a fait l'objet de ce développement, soulèvent un doute : l'objectif annoncé est-il bien l'objectif réellement poursuivi ? Cette réforme n'aurait-elle pas pour objet, d'abord