. La-liberté, Pour la première fois l'Union Européenne fit entendre sa voix par le rapport écrit de l'European Monitoring Center on Racism and Xenophobia s'engageant à combattre les discriminations en matière d'emploi et « d'occupation » par intolérance religieuse

. Le-mode-de-fonctionnement-de-l'osce, En septembre 2002, la délégation officielle française à la session de Varsovie sur les libertés fondamentales a ainsi fait cette déclaration à propos de la loi About-Picard : « Ce ne sont pas les croyances qui sont stigmatisées -elles sont toutes libres-mais les éventuels comportements contraires aux libertés fondamentales et aux dispositions pénales générales, applicables à tous les citoyens. La loi citée autorise effectivement la dissolution des associations, mais bien évidemment sous des conditions très restrictives et en ultime ressort. Elle ne se confond pas avec un quelconque arbitraire?D'ailleurs le Conseil de l'Europe, en novembre 2001, a demandé une expertise sur la loi. Elle a conclu que celle-ci n'était pas incompatible avec les valeurs défendues par le Conseil de l'Europe. Le rapport du Conseil de l'Europe demandait d'attendre une application, par un tribunal, de la loi. Nous sommes tous vigilants. A ce jour la loi n'a pas été appliquée ». A propos de la liste de 1996, le délégué français confirme : « Cette liste n'a aucune valeur juridique?Le gouvernement français s'emploie à sensibiliser les rouages de l'administration afin que la liste des mouvements sectaires, récoltant des rapports préliminaires à ses réunions (rapports de tout horizon, dispersés auprès de tous les intervenants et demandeurs) et invite pour les séminaires de l'ODIHR ou de la Présidence viennoise, outre les représentants des Etats de l'OSCE

, Helsinki qui dénonce de manière très vive l'attitude du gouvernement ouzbek qui, au nom de sa « guerre contre le terrorisme », traite très arbitrairement musulmans et désormais non-musulmans minoritaires. Epinglés également le Turkménistan, la Bulgarie, l'Arménie et la Biélorussie pour le tour policier de leur politique publique envers les mouvements ou « sectes, Sans parler du rapport de la Fédération Internationale d

, Beaucoup de ces ONG sur les questions de liberté religieuse étaient des ONG confessionnelles comme Pax Christi pour l'Eglise catholique mais aussi la Conférence des Eglises d'Europe, L'Eglise orthodoxe russe, l'Eglise luthérienne autrichienne, la Religious Association of Jesus-Christ of Latter-day Saints, et d'autres encore pouvant être « neutres » mais d'émanation confessionnelle comme l'International Academy for Freedom of Religion or Belief. Ce sont ces dernières, d'origine américaine ou situées aux Etats-Unis que les autorités françaises entendaient dénoncer. Citons Alain Vivien colloque d'avril 1999 sur le sectarisme : « A Vienne, lors de la dernière réunion sur la question de la liberté de religion du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'Homme (ODIHR) -organisme dépendant de l'OSCE-la présence infiltrée de plusieurs sectes était manifeste. De soit-disant modérateurs, désignés en toute obscurité, ont beaucoup plus justifié l'action des sectes qu'ils n'ont compati à la souffrance de leurs victimes. De tels errements ne doivent pas se reproduire ». comme le vrai modèle des sociétés multiculturelles de demain, quand les Etats-Unis dénoncent l'immobilisme et le refus de pluralisme européen ! Cependant il y a eu un certain nombre de progrès imputables à la nouvelle politique « liberté religieuse ». La version « américaine » de la liberté religieuse paraît inexorablement plus respectueuse des textes internationaux et de leur esprit libéral, Une des grandes accusations d'Alain Vivien était que l'OCSE était noyautée par les sectes sous couvert d'associations des droits de l'homme et qu'elles dictaient la ligne générale des conférences où « n'étaient évidemment pas invitées les « bonnes » associations » dont l'association Nouveaux Droits de l'Homme ( revue Arcen-ciel n°49 p.27). Les Implementation and Review Meetings de l'ODHIR sont « ouverts » à la société civile et il n'y a pas de liste d'associations invitées, 2000.

, En même temps, ces progrès sont minimisés par la conjoncture internationale. La tournure des relations Europe-Amérique depuis 2001, fragilise les efforts accomplis car elle semble donner raison à ceux qui, depuis le début de la question « religieuse », considèrent que la position américaine est a priori mauvaise. Mauvaise dans la conception de la liberté de religion qu'elle véhicule, et de mauvaise foi, puisqu'elle n'est là que pour servir les intérêts de mouvements religieux incompatibles

, Cette certitude de départ tient de l'a priori injuste quand on analyse la genèse américaine de l'aventure, mais elle peut permettre à la société française et à l'ensemble concerné des sociétés européennes d'éviter de balayer devant leur porte, alors que beaucoup de questions soulevées par « l'ingérence américaine », méritent un vrai débat et des solutions, qui ne soient ni le fruit d'un réflexe conservateur arbitraire ni celui d'un consensus médiatique inévitable sur le danger sectaire et islamiste. Cette « ingérence » leur a au moins révélé leur « retard

, Le rôle du juge est valorisé désormais et devient primordial en Europe avec la Cour européenne des droits de l'Homme, même s'il est minoré parce qu'inconnu des spécialistes des faits « religieux » qui, pour la plupart, ne sont pas juristes, mais historiens ou sociologues. Or la jurisprudence nationale et européenne est « colossale » en la matière, constante, vivante et évolutive. La bonne voie est ce renforcement des recherches universitaires sur la liberté religieuse et leur mise en relation plus importante avec les acteurs des politiques publiques, la formation juridique à ses questions et l'étude des jurisprudences. Inventorier, analyser et mettre en perspective d'un point de vue national les modalités et les résultats du « contentieux des convictions » aux Etats-Unis, en Europe et dans le monde -puisque les mouvements sont transnationaux et « sans frontières, établie, et assurée sur ces questions. Elle a réveillé depuis dix ans l'intérêt et le débat intellectuel et suscité quelques évolutions de la jurisprudence