, article 2 de la Constitution égyptienne, qui stipule que « les principes de la charî'a [sont] la source principale de la législation », les autorise à exiger l'application de la sanction islamique de l'apostasie. Sur l'apostasie : M. Berger, « Public Policy and Islamic Law: The Modern Dhimmi in Contemporary Egyptian Family Law, certains activistes islamistes ou certains acteurs des institutions religieuses islamiques officielles estiment que l', pp.88-136, 2001.

M. Berger, Conflicts Law and Public Policy in Egyptian Family Law: Islamic Law Through the Backdoor, vol.50, pp.555-594, 2002.

M. Berger, Apostasy and Public Policy in Contemporary Egypt: An Evaluation of Recent Cases from Egypt's Highest Courts, Human Rights Quarterly, vol.25, pp.720-740, 2003.

B. Johansen, Apostasy as Objective and Depersonalized Fact: Two Recent Egyptian Court Judgments », vol.70, pp.687-710, 2003.

R. Peters, G. J. De-vries, «. Apostasy-in, and . Islam, En outre, plusieurs lectures de l'article 2 sont possibles et aucun accord n'a été établi entre les juristes et savants musulmans sur la question de l'apostasie. En ce qui concerne le premier point, l'expression « les principes de la charî'a » prête à confusion et les travaux préparatoires de la Constitution ne permettent pas de déterminer quelles étaient les intentions du législateur : entend-on par charî'a les principes moraux, religieux, sociaux établis dans le Coran et la Sunna ? Ou se réfère-t-on à son acception, devenue courante, qui comprend aussi le fiqh, « droit musulman », construit à partir des solutions juridiques tirées de la charî'a par les juges et les gouvernants depuis l'introduction de l'islam dans le monde et partiellement codifiées dans les recueils de jurisprudence ?, Loi islamique et droit dans les sociétés arabes, vol.17, pp.1-25, 1976.

, Ce qui signifie qu'une personne soupçonnée de s'être convertie (officieusement) au christianisme est susceptible d'être arrêtée, emprisonnée et torturée. Cela se produit régulièrement depuis plusieurs décennies. Comme aucune loi du droit positif égyptien n'interdit la conversion, c'est souvent la Loi 98-E du Code pénal qui est invoquée. Cf. par exemple le rapport de Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR), « Prohibited Identities, 2007.

A. Roussillon, Visibilité nouvelle de la question copte : entre refus de la sédition et revendication citoyenne », dans F. Kohstall (dir.), L'Égypte dans l'année 2005, pp.137-173, 2006.

H. Legeay, Questionnement de l'identité égyptienne à la faveur des controverses religieuses », dans E. Klaus et C. Hassabo (dirs), Chroniques égyptiennes 2006, pp.355-370, 2007.

J. Pink, « The Concept of Freedom of Belief and Its Boundaries in Egypt: The Jehovah's Witnesses and the Baha'i Faith: Between Established Religions and an Authoritarian State, Culture and Religion, pp.135-160, 2005.

, Prohibited Identities

, Le pourcentage des coptes dans la population égyptienne fait l'objet d'une véritable guerre des chiffres et varie donc grandement selon les sources. Le chiffre officiel est de 6 %, les hauts responsables du gouvernement parlent souvent de 10 %. D'après deux études sérieuses

«. Denis, Cent ans de localisation de la population chrétienne égyptienne : les éléments d'une distanciation entre citadins et villageois », L'Astrolabe, Revue de l'Association Française pour l'Étude du Monde Arabe et Musulman, n°2, pp.130-145, 1999.

Y. Courbages and P. Fargues, Chrétiens et Juifs dans l'islam arabe et turc, 1997.

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. Al-dustûr, , 2007.

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. Al-dustûr, , 2007.

A. De and M. Nakhla, , 2006.

, 40 prévoit l'égalité de tous sans discrimination de sexe, de race, de religion, de langue. L'article 46 stipule que l'État garantit la liberté de croyance et la liberté d'exercice des rituels religieux

. D'après-cette-fatwa-Émise-en and . Juillet, changer de religion, en soi, n'est pas un crime c'est un péché, et par conséquent seul Dieu qui lit dans les coeurs peut le sanctionner le jour du jugement. Si à ce péché s'ajoute le crime (combattre l'islam et les musulmans, faire du prosélytisme et par là même provoquer la sédition dans les rangs de la umma), cela relève alors de la justice mondaine et doit être puni ici bas. C'est sur cette interprétation du mufti que s, 2007.

A. Al-yawm, , 2007.

A. , , 2007.

N. Misr, , 2007.

A. Al-yawm, , 2007.

N. Misr, , vol.9, 2007.

A. Al-yawm, , 2007.

. Al-fajr, , 2007.

A. Al-yawm, , 2007.

, Je nomme ou qualifie d'« islamiste » tout acte ou personne visant à imposer quelque norme au nom de l'islam hors de la sphère strictement religieuse

, Yûsif al-Badrî, tristement célèbre pour avoir intenté des dizaines d'actions en justice contre des intellectuels dont il jugeait les écrits contraires aux enseignements de l'islam. Le procès de Nasr Hamîd Abû Zayd notamment. Plus récemment, au printemps 2007, il a vainement entrepris de ramener Wafâ, Nahdat Misr, 2007.

A. Al-yawm, , 2007.

. Al-badîl, Al-Misrî al-Yawm, 6 août, Al-Dustûr, 2007.

. Al-usbû, , 2007.

, Al-Badîl, 16 août 2007, de Khâlid Sâlih, « Impies et corrompus », Al-Misrî al-Yawm, 11 août 2007 (article qui est lui-même une réponse à l'article de Hanân Haggag, Al-Misrî al-Yawm, 8 août 2007). Débat autour de ces deux articles par les membres du groupe « Égyptiens contre la discrimination religieuse, 2007.

L. Centre and A. , Kalima est une organisation non gouvernementale présidée par Mamdûh Nakhla et dont le bureau se situe dans les mêmes locaux que celui du cabinet d'avocat de Nakhla

A. Al-yawm, , 2007.

. Al-musawwar, , 2007.

. Al-dustûr, , vol.8, 2007.

. Al-badîl, , vol.12, 2007.

A. Al-yawm, , 2007.

, notamment celles qui concernent les affaires de mariage et de divorce et qui touchent par conséquent directement au problème de la conversion, sont appliquées en fonction de la religion de l'individu et suivant les règlements religieux, Certaines parties des lois du statut personnel

. L'inflexibilité-du-patriarche-chenouda, III sur la question du divorce et du remariage constitue l'une des causes de la « fuite » des fidèles

L. , EIPR donne davantage de détails sur la question de savoir qui sont les autorités compétentes (EIPR, op.cit, p.57

, Loi 462/1955 telle qu'abrogée par la Loi 1/2001, prescrit : « Les décisions sont prises conformément aux lois de statut personnel et des awqâf en vigueur. En ce qui concerne les questions non réglées par un texte de ces lois, on applique les opinions les plus autorisées de Abû Hanîfa, 2007.

. Al-dustûr, , vol.2, 2007.

A. Al-yawm, , 2007.

O. Eipr and . Cit, Egyptian Initiative for Personal Rights, dirigée par Husâm Bahgat, est une organisation non gouvernementale de défense des Droits de l'homme, fondée en 2002, pour promouvoir et défendre les droits des personnes et les libertés individuelles

T. À-ce, elle est activement engagée dans la lutte contre la discrimination religieuse en Égypte (laquelle touche les chrétiens, les bahaïs, les chiites) et, en particulier

, Sur ce point, voir les travaux dans lesquels P. Berger évalue la manière dont un tel concept se voit réinterprété et utilisé par les juges dans les cas de conflits de lois relatifs au statut familial des nonmusulmans et dans les cas d'apostasie -l'affaire Abû Zayd notamment, La notion de nizâm al-'âmma est originaire du droit européen et fait référence aux principes légaux, sociaux, culturels, 2001.

, Par exemple Al-Misrî al-Yawm, 26 et 28 avril, 2007.

N. Misr, , 2007.

A. Al-yawm, , 2007.

A. Al-yawm, Nahdat Misr, 28 et, 2007.

, Église se porte partie prenante dans la mesure où le verdict implique que le document qu'elle a délivré aux plaignants pour attester de leur conversion n'a aucune valeur. Les juges ont en effet considéré que, dans de tels cas de figure, le plaignant étant musulman, l'Église n'est pas l'autorité compétente en la matière (Al-Misrî al-Yawm, 3 mai, 2007.

J. Ferrié, ;. S. Le-régime-de-la-civilité-en-Égypte, and . Ismail, Religious Orthodoxy as public Morality: The State, Islamism and Cultural Politics in Egypt, public et réislamisation, pp.25-47, 1999.

, Une loi sanctionne la dérision des religions (izdirâ' al-adyân), ou la diffamation, mais aucun texte de loi ne se réfère à quelque « manipulation des religions » (talâ'ub bi-l-adyân), c'est pourtant cette expression qui

S. Murqus and A. Al-yawm, Rûz al-Yûsif, 21 et 28 août 2007 ; les professeurs de droits, Al-Badîl, 12 août 2007. 53 S. Chafîq, Rûz al-Yûsif, 28 août, 27 août, 2007.

O. Eipr and . Cit,

, En 1980, un projet de code a visé à unifier au moins les règles du droit de la famille des chrétiens et prévoyait une attestation civile du mariage. Il est resté à l, Des commissions, dans les années soixante, ont tenté sans succès d'élaborer des projets de loi unifiée qui vaudrait pour les chrétiens et les musulmans, p.211

, Cette organisation non gouvernementale chrétienne de défense des Droits de l'homme s'occupe principalement du cas des chrétiens d'Égypte

. Al-hayât, , 2007.

. Par-exemple-al-dustûr, Frères musulmans ou indépendants, ont mis en garde contre les occurrences de sédition (fitna), signalant qu'il y avait là l'oeuvre d'une main cachée qui s'agitait pour déclencher cette sédition entre les deux éléments de la nation, Des députés de l'Assemblée du peuple, vol.12, 2007.

A. , , vol.12, 2007.

. Al-usbû, , 2007.

, Revue Rûz al-Yûsif, 2007.

N. Misr, , 2007.

. Dans-le-moment and . Discuter, Sur la question des différends théologiques et politiques sur les modalités et lieux d'exercice de la da'wa (littéralement « appel ») et du tabchîr (évangélisation) entre chrétiens et musulmans (S.H. Nasr, « Islamic-Christian Dialogue: Problems and Obstacles to Be Pondered and Overcome », Islam and Christian-Muslim Relations, pp.213-227, 2000.

A. Arabî, , 2007.

, Sur la confiscation du débat lors des événements d'al-Kochaîh et sur la construction d'un consensus autour de l'identité nationale contre l'intervention étrangère (M. Abderrahman, « The Nationalization of the Human Rights Debate in Egypt, Nations and Nationalism, pp.285-300, 2007.

N. Pratt and . Identity, Culture and Democratization: The Case of Egypt, New Political Science, pp.69-86, 2005.

. L'ouvrage,

, les auteurs veulent démontrer que les coptes ont fait l'objet d'oppressions continues en Égypte depuis l'introduction de l'islam dans le pays, 2007.

A. , , vol.11, p.12, 2007.

. Al-badîl, Nahdat Misr, 2007.

. Al-dustûr, , 2007.

. Al-badîl, Inânî est l'avocat qui avait introduit le recours aux côtés du ministère de l'Intérieur contre la requête des reconvertis. 75 Plusieurs hauts dignitaires de la hiérarchie cléricale ont, au printemps 2007, ouvertement annoncé leur refus de soutenir le fils de Hosni Moubarak et mené une véritable cabale « anti-Gamal ». Avertissements qui ont été renouvelés après les violences interconfessionnelles survenues à Banha en mai, 2007.

D. Qui, Un second a été proposé par le NCHR présidé par Boutros Boutros-Ghali. Plusieurs obstacles s'opposent à ce qu'il soit finalisé. Tout d'abord des différends entre les rédacteurs qui ne parviennent pas à s'entendre sur les clauses du projet de loi. Enfin et surtout, il est notoire que le dossier des lieux du culte chrétien est actuellement et depuis longtemps entre les mains de la Sécurité de l'État (pour davantage d'informations en anglais sur ce sujet se, édicté en 1856 dans le cadre des Tanzimat, détermine toujours, à quelques modifications près, les modalités de construction des lieux de culte non musulman, une autorisation du souverain est nécessaire pour l'érection et la restauration de ces lieux, 2005.

, et ce titre n'est par conséquent valide qu'aux yeux de cette congrégation et théoriquement pas aux yeux de l'administration et de l'Église égyptiennes. 78 Conférence organisée par Kamîl Halîm, président de la Coptic Assembly of America, concurrent de 'Adlî Abâdîr qui avait tenu une conférence à Zurich l'année précédente, La congrégation orthodoxe qu'il avait fondée aux États-Unis n'est reconnue par aucune des Églises orthodoxes, chalcédoniennes ou pas, 2008.

. Al-usbû, article dans lequel le journaliste d'Al-Usbû' veut établir que le directeur de la MECA est un escroc, un raté et un opportuniste, 2007.