. En, qui président à la « décoration » de la maison -« murs, fenêtres, tapis, tentures et bibelots » 42 . Le principe qui domine est celui de « l'harmonie » entendue comme le résultat conjoint des goûts de l'habitant et de sa conduite, le fouillis, le désordre, les microbes, les miasmes devant être évités en raison, d'abord, de leur caractère inesthétique. Si une tendance vers le « nudisme » perce timidement -« plus il y a d'objets, moins il y a de beauté » 43 -il est inutile de chercher dans ces considérations générales, comme dans ses autres contributions qui les détaillent davantage, une conception réellement innovante de l'intérieur. Certes, bien que fasciné par la perfection plastique et formelle de l'objet d'art, Rosenthal fait du meuble l'élément structurant de l'intérieur. Pourtant il ne retient pas l'apport le plus novateur de l'Art nouveau qui réside non pas dans l'introduction d'une forme inédite de chaise ou de table, mais dans l'invention d'un espace intérieur pensé comme un « vaisseau », où les vides comptent autant que les pleins. En relatant la querelle éclatée au début des années 1910 entre « ensembliers » et « constructeurs » -les premiers attachés à l'intérieur composé comme un décor coloré et hétéroclite, les seconds prônant une enveloppe architecturale unificatrice -Rosenthal manifeste son incompréhension à l'égard des camps en présence en désignant ces derniers de « meubliers », et introduisant ainsi un lourd contresens, La globalité du projet pédagogique dont Rosenthal se fait le défenseur apparaît clairement dans sa contribution emblématique sur le « Foyer harmonieux », publiée une première fois dans l'Humanité en 1916 38 , remaniée en 1917 pour Les Arts français et augmentée et rééditée (avec une illustration partiellement réactualisée) dans le Livre de la jeune fille en 1922 39 . « Sain, ordonné, agréable pour les autres et pour soi-même, vol.41

Q. Rosenthal, à la fin des années Vingt, à l'occasion des études réalisées sur le paquebot

L. Rosenthal, « La restauration des foyers. L'Actualité artistique », l'Humanité, 31 janvier 1916, p.3

, Quelques conseils (I). L'Actualité artistique », ibid., 6 mars 1916, La restauration des foyers. Quelques préceptes (II). L'Actualité artistique, p.3

, « La restauration des foyers, Quelques préceptes

». L'actualité-artistique and I. , 20 mars 1916, p. 3 ; « La restauration des foyers. Quelques préceptes (IV). L'Actualité artistique », l'Humanité, 27 mars 1916, pp.381-393, 2012.

G. , L. Rosenthal, «. Le-foyer, and . Harmonieux, Le Livre de la jeune fille. Mémento des connaissances pratiques nécessaires dans la vie, pp.167-218, 1917.

«. Rosenthal and . Le-foyer?, Les Arts français. Op. cit, pp.201-204

. Rosenthal, Quelques conseils (I)? », l'Humanité., 6 mars 1916, La restauration des foyers, p.381, 2012.

«. Rosenthal and . Le-foyer?, Les Arts français. Op. cit, p.208

. Idem,

, Bien tard donc, au vu de la riche réflexion sur le sujet qui s'était déployée à partir des années 1880. Sorel avait été précisément le représentant du courant le plus audacieux de l'Art nouveau rationaliste 45 ; c'est lui qui réalise, selon Rosenthal, ce « logis sur mesure » implicitement opposé à la « machine à habiter » corbuséenne. « Sans outrance, sans paradoxe, sans esprit de système », l'art de Sorel n'en est pas moins austère : « Emploi architectural du mobilier étudié dans ses volumes, son aspect, sa répartition

, absence de toute décoration parasite, disparition du décor sculpté, mouluration très réduite. La beauté cherchée dans la structure, les matériaux accusés [?], aucune sculpture, ni frise, ni motifs isolés, ni médaillons, vol.46

. Rosenthal-«-nudiste, De son ouvrage Du romantisme au réalisme à son éloge du stade conçu par Tony Garnier, c'est à l'édifice public ou à la ville toute entière que doit s'étendre, selon le critique, la notion de décor, auquel les surfaces murales comme les volumes participent à plein titre 47 . La peinture monumentale pratiquée par Delacroix, Denis, Baudouin ou Julien Lemordant, la chaude matité de la tapisserie adoucissant la muraille sans la trouer, l'affiche ou les devantures de boutique égayant les rues, l'homogénéité brillante et ponctuée de taches colorées de la céramique de l'immeuble construit par Sauvage rue Vavin, l'animation puissante de la façade sculptée par Desbois à l'hôtel de ville de Calais : autant que l'objet et l'intérieur domestique, la ville peut, selon Rosenthal, réaliser l'aspiration à la socialisation de l'art. Après la tentative bien maladroite de la Monarchie de, On ne peut pas s'empêcher de penser que pour ce critique formé à l'art de la « délectation » impressionniste et post-impressionniste, qui rejette obstinément une peinture cubiste jugée comme un jeu formaliste et cérébral, le décor ne saurait pas disparaître totalement

L. Rosenthal and . Le-paquebot, Paris" », Art et décoration, septembre 1921, pp.65-80

«. La, maison moderne" par Louis Sorel, Architecture, issue.5, pp.143-148, 1927.

«. La-maison-rose-de and L. Sorel, Architecture, vol.10, pp.375-381, 1929.

. R. Cf and L. Froissart, Art dans Tout : les arts décoratifs en France et l'utopie d'un Art nouveau, pp.140-144, 2004.

«. Rosenthal and . La, , pp.148-146, 1927.

L. Cf, L. Baridon, . Rosenthal, and . Lyon, , vol.8

L. Cf, «. Rosenthal, . La, and . Monumentale, Du Romantisme? op. cit, p.317, 1914.