L. Pierre and L. Romantisme-français, André GIDE, « [Réponse sur l'enquête sur le romantisme et le classicisme] » et « Billets à Angèle, essai sur la révolution dans les sentiments et dans les idées au XIX e siècle, pp.279-280, 1907.

M. Michel and . Gide-ou, le meilleur représentant du classicisme" », Revue d'histoire littéraire de la France, pp.313-330, 2007.

J. Michel and . Valéry, , p.359

G. Suzanne and . La, Sur les notions de « style » chez Gide et Valéry en rapport avec les théories de l'architecture, de Perret en particulier, voir Roberto GARGIANI, Auguste Perret, la théorie et l'oeuvre, p.60, 1993.

. La-fracture-entre-«-individualisme-» and D. Michel, La crise des valeurs symbolistes. Vingt ans de poésie française 1895-1914, vol.128, p.331, 1960.

O. Basch and . Cit, sur les clivages idéologiques entre les revues à cette époque : Olivier CORPET, « Les revues », dans Histoire des droites en France, vol.2, pp.161-212, 2006.

J. Guillaume, ». Un, and I. Bva, Sur le droit des artistes décorateurs à la propriété artistique, voir Rossella FROISSART, L'Art dans Tout : les arts décoratifs en France et l'utopie d'un Art nouveau, Janneau rend Rousseau responsable de péché original de narcissisme. L'expression « le haïssable Moi » est employée aussi par André Véra dans Les Jardins, pp.36-40, 1919.

. Janneau-défend-le-plagiat-dans-«-le-mouvement-moderne, André GIDE, « De l'influence en littérature. Conférence faite à la Libre esthétique de Bruxelles le 29 mars, p.408, 1900.

L. Véra and O. Jardins, « Un grand homme, dit André Gide, n'a qu'un souci : devenir banal? et chose admirable, c'est ainsi qu'il devient le plus personnel, p.277, 1909.

L. Véra and O. Jardins, L'exemplaire dédicacé à Janneau est conservé à la Bibliothèque des arts décoratifs de Paris. Le critique commente l'ouvrage dans « Le Mouvement moderne. Vers une renaissance nouvelle », Renaissance, n° 4, avril 1921, Tradition et modernité, pp.163-168, 2008.

, Janneau compare le purisme formaliste de Le Corbusier et d'André Véra dans L'Art cubiste, p.103

J. Guillaume and T. Op, , pp.127-130

L. Véra and . Jardins, , p.131

, Et en écartant toute nostalgie régionaliste, car il aurait été « irrationnel [?] de prétendre échapper à l'évolution universelle pour restaurer le régime révolu », feignant d'ignorer l'« immense et perpétuelle circulation des objets et des idées qui animent le monde moderne 48 ». Ainsi, s'il fallait favoriser l'éclosion d'un enseignement d'art industriel décentralisé pour que la diversité des situations locales ne soit pas oubliée, intermédiaire » malheureusement réduit par la vie moderne « à la condition d'un prolétariat véritable 47 ». À son intention avait été créé

, Se profilait alors la figure du décorateur « moderne », dont l'art ne prétendrait pas être « expressif » et qui serait déterminé par des programmes nouveaux, vol.50

, puisque les éléments qui le composent ne sont, expliquait Janneau, ni anciens ni modernes en eux-mêmes, le « modernisme » n'étant pas un « style » parmi les autres mais une qualité d'ordre psychologique, état d'âme comportant un « entraînement vers des formes inédites, une sympathie pour la recherche, une inclination pour le changement 51 », rejoignant finalement le « romantisme » tel que Valéry le définissait pour l' « Enquête » de La Renaissance : un « désir d'enrichissement illimité du domaine des arts 52

J. Guillaume, ». Bva, and . Ii, , p.163, 1921.

J. Guillaume, ». Régionalisme, . Bva, and . Iii, , p.532, 1922.

J. Guillaume, ». Morts-obstinés-À-vivre, . Bva, and . Iv, , pp.401-403, 1923.

T. Janneau, , pp.77-78

J. Guillaume and . Vers-un, , p.493

, la tendance de ceux que jamais n'ont assez de mots, assez de couleurs, assez d'attitudes, d'action et, en somme, de moyens techniques », alors que le classicisme plaçait « son ambition dans l'économie de moyens, dans l'élégance des solutions, dans la rigueur de la construction des oeuvres. » (Paul VALÉRY, « Réponse à l'enquête sur le romantisme et le classicisme, Valéry donnait cette définition du « romantisme » : « désir d'enrichissement illimité du domaine des arts, pp.5665-66, 1921.

, Au strict point de vue du « style » le rationalisme dépouillé et essentiel de Francis Jourdain était donc aussi recevable que le classicisme fastueux et sévère de Ruhlmann, et la mystique spartiate de Le Corbusier n'excluait pas le raffinement excentrique de Groult. En réalité, faute d'un positionnement clair de l'artiste au sein de l'industrie et d'une base sociale élargie, les frontières ne pouvaient qu'être mouvantes entre les premiers qui arboraient le drapeau des « modernes » -« Moderne [?] est resté un mot dur, un mot rude, un mot d'école et de bataille » -et les seconds qui se rangeaient parmi les « contemporains » -« contemporain, qui est fugitif, qui est léger, volage, qui se meut, pas par le rejet a priori des postes grecques ou des guirlandes mais se traduisait plastiquement en une nouvelle manière de concevoir les rapports entre

, Ou plutôt, l'art cubiste lui-même vantait, selon le critique, une origine décorative car il était en germe dès 1900 dans les géométries abstraites d'un chapiteau d'Obrist à propos duquel Julius Meier-Graefe avait parlé de pureté des lignes et de réduction de la palette au noir et blanc. Le directeur et rédacteur de L'Art décoratif (qu'on n'avait pas encore identifié sous le pseudonyme de « Jacques ») était d'ailleurs qualifié par Janneau d'« esprit sagace, indépendant et singulièrement clairvoyant », véritable « théoricien du rationalisme » qui, en faisant de l'objet d'art « l'ennemi, À cette partition s'ajoutaient d'autres clivages : aux « architectes » cherchant l'effet expressif dans la monumentalité de l'ensemble faisaient face les « décorateurs » magnifiant matières et savoir-faire dans des objets, pp.70-71

P. Charles and . De, , pp.180-177, 1940.

, 57 et 58. l'avant-garde qu'avait été la « maison cubiste » de 1912 57 . En revanche, dans le mobilier des années 1910, le régionalisme de Léon Jallot, Janneau consacre un chapitre à chacune des tendances dans Techniques?, op. cit. 56 . Ibid, p.51

, bien que la continuité formelle de ces essais avec l'Art nouveau fût jugée préjudiciable à leur réussite. Ce fut le grand mérite des recherches menées par Picasso et Braque jusqu'en 1914 que de créer les conditions intellectuelles pour l'éclosion d'un véritable « art décoratif cubiste » sur les bases du rationalisme hérité de l'Art nouveau

, Il s'agissait tout d'abord de rejeter cet « art total » organiciste qui s'apparentait, selon

. Janneau and . Du-dernier-impressionnisme, Et Janneau de rapprocher, audelà des ressemblances formelles, l'art de Pierre Chareau et celui de Picasso, les deux déconstruisant les volumes pour les agencer suivant une logique d'ordre intellectuel et non perceptif (fig. 3 et 4). Car, pour le critique, le cubisme n'était qu'une forme de rationalisme poussé jusqu'à ses conséquences ultimes, faisant de la forme extérieure de l'objet la projection de sa réalité interne dans sa vérité « objective », établie non pas a priori mais après analyse. Picasso était loin des cubistes doctrinaires comme Chareau l'était d'André Lurçat ou de Mallet-Stevens, pour qui l'architecture et le décor se réduisaient à un problème abstrait, de pure forme. La maison monolithe en béton, avait déclaré ce dernier, devait être un bloc sculpté accrochant la lumière par des moulures gravées selon une nécessité qui était celle de la 57 . Pour une synthèse récente sur la maison cubiste, une teinte plate et cernée n'ayant pour finalité que la soumission de cet art -comme de tous les autres -aux lois des ensembles 58, p.169, 1905.

J. Guillaume, ». Convalescence, . Bva, and . Iii, géométrie pure et non pas de l'habitant 59 . « Mais ce sont là des idées de décorateur », affirmait Janneau, centrées uniquement sur « l'effet pittoresque » de « l'opposition de formes arrêtées » et allant dans la même direction que la « mystique du rationalisme intégral » professée par Le Corbusier 60 . L'art de celui-ci pouvait-il être qualifié de cubiste ? Selon Janneau il n'en était qu'un phénomène latéral relevant plutôt du « logicisme exaspéré, d'un emportement, d'un messianisme de l'abstraction 61 ». Ce « crédule idéalisme » rendait pourtant un immense service à l'évolution des idées en obligeant les autres à se ressaisir, p.76, 1922.

, Tel Francis Jourdain, que Janneau admirait par ailleurs et à qui il reprocha néanmoins d'avoir troqué son art de « concentration » contre celui de la « déficience » en exposant en 1921 un « bureau de businessman de romans modernes » au « caractère bref, anguleux », avec « ses tables nues, fauteuils secs, téléphones, renduscomptes à chiffres mobiles 64 ». Les « contemporains » savaient, eux, éviter ce travers, n'ayant crainte d'emprunter à la tradition décorative du Grand siècle la maîtrise de l'échelle, les rapports harmonieux entre la vision de loin et de près, entre la masse et le détail 65, Un même danger guettait l'art industriel comme la peinture cubiste, soumise par les théoriciens des années 1910-1920 à une science excessivement rigoureuse des « rapports entre les courbes et les droites » qui faisait craindre que l'innovation ne devînt système et, finalement, « méthode desséchante » à l'instar de celle conçue au début du siècle par Eugène Grasset, le logicien implacable de la Composition ornementale 63, p.534

, Art cubiste, op. cit., p. 104. 61 . Ibid, p.103

J. Guillaume and . Le-mouvement-moderne, Les Salons d'art décoratif. », Renaissance, n° 12, décembre 1921, p.689

J. Guillaume, ». Le-mouvement-moderne.-la-maison-du-chevalier-d'orsay, and R. , Janneau rejoignant finalement les positions d'un Sauvage, d'un Perret ou d'un Hautecoeur. Mais pour l'heure, et aux antipodes de ce dernier, ces réserves n'empêchèrent pas le critique de manifester son enthousiasme pour le style puissant, simple, âpre et énergique du Pavillon danois érigé par Kay Fisker à l'Exposition de 1925, vol.3, p.136, 1923.

, Tout en faisant sien, en conclusion de son plaidoyer pour un art décoratif cubiste, ce commandement d'Anatole France : « En matière d'esthétique, tu redouteras les sophismes, surtout quand ils sont beaux, et il s'en trouve d'admirables. Tu n'en croiras même pas l'esprit mathématique, si parfait, si sublime, mais d'une telle délicatesse que cette machine ne peut travailler que dans le vide? 67, Ambivalences et doutes bien antimodernes

J. Guillaume and . La, , vol.9, pp.420-430, 1925.

F. Anatole, , p.111