Une exposition d'art décoratif A l'Hôtel de la Revue Les Arts », Les Arts, n. 150, juin 1914, p.15 ,
, La décoration du verre
, , p.148
La verrerie française depuis cinquante ans, p.30, 1927. ,
« Les arts décoratifs au Salon d'Automne », La Grande Revue, octobre 1912, p.838 ,
, , pp.22-25
, Verreries françaises modernes », Art et Décoration, octobre 1923, p.104
,
« Les verreries de Maurice Marinot », Art et Décoration, mai 1920, p.143 ,
, , p.148
,
Les arts de l'ameublement. La verrerie, Paris, Ch. Delagrave, s.d., p. 180 et sq., dont Marinot possédait un exemplaire. Mais déjà E. Garnier parlait de production « italo-française » dans son Histoire de la verrerie et de l'émaillerie, Tours, Mame, 1886, p. 122. Voir l'étude récente de M. -L. de Rochebrune, « Le verre de Venise et "à la façon de Venise" » en France aux XVIe et XVIIe siècles, vol.13, pp.16-32, 1864. ,
Rapport général de la Classe 12 -Art et industrie du verre, 1925. ,
,
Le verre et l'art de Maurice Marinot, p.4, 1925. ,
, , pp.1-2
, Les Beaux Métiers. Artistes-Artisans, 1943.
, Le verre?, op. cit. p. 36. INHA, Archives Marinot
« Les maîtres artisans. Le verrier Maurice Marinot, vol.24, p.527 ,
, La vie des formes, p.52, 1934.
, Système des beaux-arts, p.30, 1920.
, , p.53
Janneau en vue de la publication de l'ouvrage Le verre et l'art de Maurice Marinot, 1925. ,
enseignement rationnel des arts et techniques. Une enquête -III », Bulletin de la vie artistique, 1 e septembre 1923, p. 356. 30 -G. Janneau, Au chevet de l'Art moderne, p.130, 1923. ,
, , 1934.
, La proximité de l'historien et du réalisateur a été relevée 32 et il suffit de s'arrêter sur le thème de la main pour se convaincre de la justesse du rapprochement : sujet d'échanges entre Marinot et Janneau -le verrier insiste sur l'importance de la main gauche pour imprimer le mouvement de rotation qui contrarie la force de gravité 33 -, la main fait l'objet de plusieurs plans rapprochés dans le film ainsi que des pages du célèbre « Eloge » de Focillon. Cependant la force suggestive des images déborde largement les finalités pédagogiques du documentaire. Les fondus enchaînés sur les éléments de la nature -écoulement d'un ruisseau, stalactites, flammes -reprennent une mythologie qui, très présente dans le premier article consacré en 1914 par Viallat au verrier, a été quelque peu marginalisée par la lecture rationaliste de Janneau. Ces visions inscrivent de fait l'art de Marinot dans le courant biomorphique qui s'affirme autour des années 1930, en réaction à toute modernité industrielle. Les écrits de Thiébault-Sisson, Renée Moutard-Uldry et Louis Vaudoyer sont en cela éclairants qui évoquent les « formes [?] palpitantes de la vie du liquide cristallin » 34 ou les « impressions de nature en quelque sorte organiques » issues « d'une imagination strictement sensualiste » 35 . Plus tard, face probablement aux verres « silex, impossibles à reproduire et, pour cela-même, modernes. Le chapitre de La vie des formes que Focillon consacre à la matière peut être considéré à ce propos comme le socle esthétique dont le film de Benoît-Lévy serait la mise en images
Regarder son oeuvre au prisme de la réception critique que des archives providentielles documentent très abondamment, signifie bien plus que retracer sa « fortune » : il serait en effet assez vain d'en chercher l'hypothétique progression, tant elle est immédiate et unanime, faisant état d'un émerveillement toujours renouvelé au fur et à mesure que les expositions se succèdent, une année après l'autre. Ce que le foisonnement de la presse spécialisée donne à voir est bien plutôt la légitimation des arts appliqués au sein du système des beaux-arts ainsi que ,
, de leur mise en oeuvre, où se situe alors la modernité dont la critique pare les verreries féériques de Marinot ? Si, comme l'affirme Janneau à son propos, « le rationalisme est [?] l'héritage des artisans français » 37 , c'est d'abord par sa recherche d'une parfaite adaptation de l'intention artistique à la matière qu'il rejoint l'avant-garde de l'entre-deux-guerres, en ayant à l'esprit la réflexion engagée par Alain, Au regard d'une invention des formes résolument uniques et aux moyens « primitifs
Filmer l'acte de création, pp.161-168, 2009. ,
Janneau en vue de la publication de l'ouvrage Le verre et l'art de Maurice Marinot, 1925. ,
, Beaux-Arts, 1935.
,
« La vie artistique -Les petites expositions. Les cristaux ornés de Marinot », La Renaissance politiquelittéraire-artistique, vol.40, p.12 ,
Emile Decoeur céramiste, p.19, 1923. ,
, ouvre sur une toute autre vision esthétique : ses ramifications conduisent à la rêverie autour des éléments -le feu, l'air, l'eau, la terre -à la base du pancalisme de Gaston Bachelard 38 ou à l'observation des « formes autogénérées » -« courbes d'un galet, architecture des nuages, flammes, cascades, dessins de marbres, craquelures, terre desséchée » -d'un Roger Caillois 39 . L'incessante expérimentation menée par Marinot empêche de figer son oeuvre dans une lecture univoque