, Lui deviendra responsable du Front national des médecins en zone sud avant d'être déporté, elle s'occupe particulièrement du réseau F2 dont elle est la correspondante locale. Le peintre Marko Celebonovitch, entré aux FTP, devient le responsable militaire de secteur, donnant l'exemple par son audace. Il n'est pas étonnant que cet artiste donne le nom de Gustave Courbet au détachement FTP local composé de jeunes Tropéziens et dirigé par Jean Guillerme. Paul Grangeon s'occupe de l'organisation des jeunes (qui formeront l'un des groupes FTP les plus actifs). La résistance étend ses activités, diffuse régulièrement des tracts, puis le journal La Lutte, fait du renseignement, aide le maquis des Maures où le communiste Victorin Laugier, récemment libéré de camp d'internement, est arrêté par les gendarmes le 4 mai (livré aux Allemands quelques mois après, il mourra en déportation). Cette résistance locale est si présente qu'elle est le support des opérations de liaison par sousmarins que les giraudistes organisent entre Alger et Ramatuelle à partir de février 1943

A. Grangeon, Le commissaire de police Mortier est à ses côtés. Le nouveau maire nommé en octobre 1943, l'industriel René Girard, est un des siens. À l'hôpital, le Dr Roy et les infirmières servent de service de santé à la Résistance et soignent les maquisards. Le FN s'est étendu à tout le secteur et met sur pied la Brigade des Maures qui regroupe tous les éléments militaires (AS, FTP, Milices patriotiques), soit près de 500 hommes dont 200 environ à Saint-Tropez (sous la conduite de Jean Sabathier), Guillerme et d'autres résistants doivent partir. Pourtant, la Résistance locale parvient à s'étendre et devient vraiment un contre-pouvoir

, La population ne cesse d'attendre le débarquement. L'occupant s'y prépare

, Il y a 900 évacués obligatoires et plus d'un millier de Tropéziens quittent la localité. Sur 1 000 hommes de 16 à 60 ans (dont 420 travaillent pour la Marine)

, Ont été arrêtés vraisemblablement deux aviateurs américains descendus par la DCA allemande, eux aussi, en instance de départ. Despas et ses amis doivent se cacher. Les armes qui se trouvent chez Despas doivent être déménagées. Pelletier et d'Errecalde sont fusillés à Signes

, Le débarquement intervient heureusement peu après. Il a été précédé par de violents bombardements du 11 au 14, provoquant la destruction de la batterie du cap Saint-Pierre le 11

, Dès l'aube du 15, les opérations de débarquement n'étant pas encore engagées, les Allemands font sauter le port avec 60 mines de la Kriegsmarine de 50 kg et 6 de100 kg placées dans la jetée, p.210

, Le bombardement aérien commence vers 6 heures, relayé par les canons des navires à 6 heures 30 pendant une heure. Le débarquement commence à 8 heures à Pampelonne. Mais, auparavant, les FFI qui se sont regroupés ont pris contact avec des parachutistes (509 e régiment et batterie du 563 e ) largués par erreur à l'aube sur la presqu'île et c'est ensemble, après accord entre Marc Rainaud, chef de la Brigade des Maures, et leurs officiers qu'ils attaquent la garnison allemande retranchée dans la citadelle à partir de 9 heures du matin, sans attendre les troupes débarquées. Alors qu'une colonne s'empare du Moulin Blanc, les deux autres se heurtent à la Citadelle et au fortin de La Bouillabaisse, Les attaques lancées dans la matinée sont vaines

, Allemands ont été tués, 450 fait prisonniers, les FFI ont perdu deux des leurs, Guy Ringrave et Paul Roussel, on ignore les pertes américaines. Mais un ultime bombardement allemand, qui touche l'hôpital dressé place des Lices le lendemain soir, alors que Saint-Tropez fête les libérateurs

, L'aviation allemande a utilisé des bombes antipersonnel qui font 11 morts et 30 blessés dans la population, Presque toute la localité est sinistrée (566 maisons dont 37 totalement détruites ou 965 immeubles sinistrés)

, En compagnie du général de Lattre, il passe en revue les libérateurs de la ville le 17 août. Rainaud est décoré de la Silver Star et sept FFI sont cités à l'ordre de l'armée américaine. Raymond Aubrac, le commissaire régional de la République, puis le général Cochet, chef des FFI du front Sud, débarquent le lendemain. C'est là qu'Aubrac signe ses premiers arrêtés et reçoit les chefs de la résistance varoise