, Mais ce sont une grande sérénité et une immense confiance qui gouvernent les romans de Santucci, où l'auteur n'écrit pas forcément le mot "fin" à la dernière page. L'image finale de Come se n'est pas celle de la mort de Klaus

, En ce premier novembre les médecins l'ont condamné -et même, vu l'affluence de blessés, ils attendent avec impatience que son lit "se libère" -; or à la dernière page du livre, assisté par la jeune religieuse infirmière dont la main sur son front est « un'isola di fresca neve

. ?-À-la-sacralité-duquel-tremolino-se-laisse-prendre, Da solo sapevo ravvisare, in più, qualche platano, l'americana Quercus ruber ; ma per le specie esotiche, dalle forme e dai nomi singolari, mi appoggiavo all'abate Stoppani il quale sapeva vita morte e miracoli d'ogni filo d'erba ; e poiché non riuscivo a seguirlo in quel carosello di sapienza botanica mi cullavo -ripetendo "già già, ricordo" -nei musicali nomi latini che, dalla sua bocca di prete, suonavano come antifone in gregoriano, pp.56-57

, paragraphe final suggère, par l'évocation d'une série de rêves où il renaît, lavé et purifié de toute blessure entre les mains de la brave Marietta, l'accomplissement d'un miracle (le mot est bien écrit). C'est du moins ce que la musique du texte murmure à qui

, Non sparate sui narcisi, situé dans un futur imprécis, mais qui, par la contestation des jeunes "capelloni" révolutionnaires, se rattache à l'époque où le livre fut publié (1971), les romans que nous avons examinés situent leur action à la charnière des XIX e et XX e siècles (Il velocifero

, Orfeo soit témoin des tumultes milanais de 1898, cette époque sans automobiles, rythmée par le bruit des calèches et du tram, où les orgues de barbarie égrènent leur musique, où l'on se rend au théâtre pour entendre Mefistofele ou Cavalleria rusticana, où les cafés sont rutilants de velours et de miroirs, où l'on rit, chante et danse en famille, est comme un cocon où se réfugie le nostalgique du passé qu'est Luigi Santucci. Si Non sparate souligne le vacarme infernal de Milan et la paralysie qui englue toute la ville dans un perpétuel embouteillage 23 , et y oppose la paix des Jardins botaniques où vit le narrateur, Il velocifero plonge d'emblée le lecteur dans la sympathique musicalité de la vie quotidienne de la tribu familiale. Qu'on en juge par l'atmosphère qui règne dans la pharmacie des grands-parents : Dalla bottega arrivavano le voci del nonno e dei clienti, qualche risata, p.49

D. Le-campane, San Babila suonavano le cinque quando le due donne scossero il campanello della porta sul cui vetro era dipinto a maiuscole d'oro : FARMACIA, p.50

, Giò ch'el fa ben !" [il s'agit d'un élixir fabriqué par le grand-père et appelé Garibaldi] disse la portinaia quando, sull'acuto, per l'entrar di qualcuno il coretto [les présents chantaient en choeur l'hymne à Garibaldi] si spezzò come un carillon chiuso di colpo, p.52

O. De-même, qui par magie vient de quitter un Milan hurlant 24 et se retrouve soudain dans cette même ville à la fin du siècle précédent, goûte la douceur chantante de la vie quotidienne : [?] un tram di legno giallognolo che scampanellava nella nebbia leggera [?] un tinnire dell'anello di Orfeo contro il bicchiere della consumazione, p.29

, Bastava che gli colpisse l'orecchio il verso del magnano, ambulante di porta in porta a riparare pentole e paiuoli, dello spazzacamino [?] il richiamo del gamberaio del Lambro, p.41

, Sul silenzio ostinato della casa si sovrapponevano, per la finestra aperta, i rumori consueti della strada, zoccolio di carrozze, il grido di uno stracciaio. Poi scoppiò sotto le finestre un organetto di barberia, p.62

«. Per, . Di-fuoco-e-dei-forconi, and . Diabolici, Tale frastuono era appunto la mia città : un frastuono da trapanazione del cranio senza anestesia. [?] non avrei messo il naso fuori dai Giardini per tutto l'oro del mondo, p.39

, départ : c'est pendant que la sirène d'une ambulance déchire le centre ville de Milan que le protagoniste fait le grand saut dans le passé. Le retour au présent s'effectue au son de la même sirène hurlante : ce grand voyage d'une vingtaine d'années n'a-t-il été qu'un rêve qui aurait duré une fraction de seconde ?