Max Beckmann ou la réinvention de la beauté - Aix-Marseille Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Germanica Année : 2005

Max Beckmann ou la réinvention de la beauté

Résumé

Ausgehend von der Feststellung des ständigen Schwankens Max Beckmanns zwischen Hoffnung und Melancholie, Schönheit und Hässlichkeit, ruft folgende Studie die drei wichtigen Stufen der ästhetischen Entwicklung jenes unklassifizierbaren Malers hervor, der anfangs Epigone und Gegner der futuristischen und expressionistischen Avantgarden war, und der sein ganzes Leben lang kämpfte, um eine von seiner Menschen- und Geschichtsauffassung unzertrennliche persönliche und stilistische Identität zu gewinnen. Bis zum ersten Weltkrieg pflegt Beckmann eine akademische Schönheit in der neuplatonischen Tradition der Koppelung des Schönen und des Guten. Doch sind schon damals Keime einer Unruhe und einer Melancholie zu spüren, welche 1914 zum vollen Ausdruck kommen. Der Krieg markiert nämlich einen zweiten Bruch und führt Beckmann zur Abwendung vom apollinischen Schönen: in dem Schock und in der Gewalt des Wirklichen sucht er nach der «schrecklichen» dionysischen Schönheit und nach der vitalen Intensität, wodurch es ihm gelingt, die Katharsis der Kunst gewordenen schrecklichen Existenz vorzunehmen. Die dritte Phase markiert schließlich ab den zwanziger Jahren die metaphysische Überwindung des Dualismus des Schönen und Hässlichen: Beckmann entwickelt seine «Metaphysik der Objektivität», wodurch er die Welt transzendiert, das im Sichtbaren steckende Unsichtbare entdeckt und die mystische Einheit der durch die Kunst mit dem Subjet versöhnten Welt wiederherstellt. Dieses wandlungsfähige Wesen verkörpert also den Übergang von einer noch akademischen Vorstellung des Schönen zur pathetischen Kunst, die das Hässliche einschließt, bis zur metaphysischen Kunst, die den Widerspruch des Schönen und Hässlichen transzendiert, indem sie diese in eine Ästhetik des modernen Erhabenen integriert.
Partant du constat de l’oscillation constante de Max Beckmann entre espoir et mélancolie, beauté et laideur, cette étude évoque les trois grandes étapes qui ont marqué le cheminement esthétique de ce peintre inclassable, épigone à ses débuts, adversaire des avant-gardes futuriste et expressionniste, et qui a lutté toute sa vie pour accéder à une identité et à un style indissociables de sa conception de l’homme et de l’histoire. Jusqu’à la première guerre mondiale, Beckmann cultive une beauté académique dans la tradition néoplatonicienne de l’association du beau et du bien. Mais on décèle déjà des germes d’une intranquillité et d’une mélancolie qui se révèlent pleinement en 1914. La guerre marque en effet une seconde rupture qui amène Beckmann à se détourner du beau apollinien pour rechercher dans le choc et la violence du réel l’« effroyable beauté » dionysiaque et l’intensité vitale qui lui permet d’opérer la catharsis de l’horreur de la vie transmuée en art. Enfin, la troisième période, à partir des années 20, marque le dépassement métaphysique du dualisme entre beauté et laideur : Beckmann développe sa métaphysique de l’objectivité par laquelle il transcende le monde, découvre l’invisible sous-jacent dans le visible et parvient à restaurer l’unité mythique du monde, réconcilié avec le sujet par le prisme de l’art. Cet être de métamorphoses illustre donc le passage d’une conception encore académique du beau à un art pathétique, qui inclut le laid, jusqu’à un art métaphysique, qui transcende l’opposition entre beauté et laideur en les intégrant à une esthétique du sublime moderne.
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hal-02582247 , version 1 (14-05-2020)

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Citer

Florence Bancaud. Max Beckmann ou la réinvention de la beauté. Germanica, 2005, 37, pp.147-165. ⟨10.4000/germanica.438⟩. ⟨hal-02582247⟩
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