Entre diabolisation, séduction et légitimation. Le kitsch ou l'imitation comme « mal esthétique » ? - Aix-Marseille Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Cahiers d'études germaniques Année : 2017

Entre diabolisation, séduction et légitimation. Le kitsch ou l'imitation comme « mal esthétique » ?

Résumé

Ausgehend von Clement Greenbergs Beobachtung, wonach die Avantgarde als « Nachahmung des nachahmenden Verfahrens » vom Kitsch als « Nachahmung der Wirkung der Nachahmung », mit dem Ziel, ein bloßes sinnliches Vergnügen zu bewirken, zu unterscheiden sei, geht es hier darum zu demonstrieren, dass der Kitsch ein « kulinariches Vergnügen » (Adorno) bewirkt, indem er Werke produziert, die meistens aus einer Art ästhetischen Plagiats resultieren, welche Broch etwa denunziert oder Walter Killy in Deutscher Kitsch demonstriert, wo er den Stil berühmter deutschsprachiger Autoren nachahmt. In diesem auf Nachahmung basierenden Stil kann eine Art Fetichisierung der Kunst (bei Adorno etwa) anerkannt werden, oder ein ästhetischer bzw. ethischer Unsinn (wie bei Broch), ja sogar ein Scheitern der Phantasie oder des schöpferischen Geistes gesehen werden; der Kitsch kann aber auch als Zeichen des kultischen und des auratischen Werts des Kunstwerkes und dessen Aneignung durch die Masse (Benjamin) wahrgenommen werden. Untersucht wird aber auch die spielerische und subversive Dimension des Kitsches, die auch manchmal von der allzumenschlichen Faszination fürs Unauthentische und Künstliche zeugt.
On the basis of Clement Greenberg’s distinction between the avant-garde as “imitating the act of imitation” and kitsch as “imitating the effect of imitation” in order to provoke the pleasure of the senses, we will show that kitsch induces a “culinary enjoyment” (Adorno) in producing works that often result in a kind of aesthetic plagiarism, as remonstrated by Broch or demonstrated by Walter Killy in his pastiches of the style of famous German speaking authors in Deustcher Kitsch. One might see in this style based on imitation a form of fetishism of art (Adorno), an aesthetic or even ethical aberration (Broch) or a failure of imagination or of the creative genius. Kitsch may also be seen as the manifestation of the loss of the work’s cultic and auratic value and its appropriation by all (Benjamin). But one also may analyse its playful and subversive dimension, possibly revealing the all too human fascination for the inauthentic and artificial.
Partant de l’observation de Clement Greenberg distinguant l’avant-garde comme « imitation de l’acte d’imiter » et le kitsch comme « imitation de l’effet de l’imitation », dans le but de susciter le seul plaisir des sens, on montrera que le kitsch suscite une « jouissance culinaire » (Adorno) en produisant des œuvres qui résultent souvent d’une forme de plagiat esthétique dénoncée par exemple par Broch ou démontrée par Walter Killy dans Deustcher Kitsch où il pastiche le style de célèbres auteurs germaniques. On peut voir dans ce style fondé sur l’imitation une forme de fétichisation de l’art (Adorno), d’aberration esthétique, voire éthique (Broch) ou d’échec de l’imagination et du génie créateur ; le kitsch peut aussi être perçu comme le signe de la disparition de la valeur cultuelle et auratique de l’œuvre et de son appropriation par tous (Benjamin) ; mais on pourra aussi en analyser la dimension ludique et subversive, sinon révélatrice de la fascination trop humaine pour l’inauthentique et l’artificiel.
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Paternité

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Citer

Florence Bancaud. Entre diabolisation, séduction et légitimation. Le kitsch ou l'imitation comme « mal esthétique » ?. Cahiers d'études germaniques, 2017, 72, pp.73-88. ⟨10.4000/ceg.336⟩. ⟨hal-02582645⟩
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