Le Tasse entre Homère et la Grèce. Paradoxe des schémas homériques dans la "Jérusalem délivrée"
Résumé
Dans "La Jérusalem délivrée" Le Tasse a délibérément imité Homère, et en particulier l’"Iliade". Or une telle imitation, fruit de l’admiration du poète pour l’aède, semble en porte-à-faux avec l’opinion très négative émise par Le Tasse sur les Grecs, qu’il s’agisse de ceux qui participèrent à la Croisade ou ceux de la Grèce de son temps. Peut-on parler de paradoxe ? A priori non en raison de la distance temporelle qui sépare les deux Poèmes. Et pourtant, s’agissant de la Grèce – et des Grecs en général – les choses ne sont pas si simples. Dans cet article nous essayons de déceler ce paradoxe – car paradoxe il y a – au moyen d’une analyse portant sur quelques schémas précis tirés d’Homère ou de la légende de ses héros. Cette analyse veut mettre en lumière d’une part le mécanisme de création des épisodes, d’autre part le jugement embarrassé du poète, reflété par l’usage qu’il fait des schémas offerts par les poèmes antiques.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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