Abstract : Au tournant des XIIe et XIIIe siècles apparaît le geste symbolique du serment sincère et sans parjure prononcé par un sarrasin, équivalent de la main posée sur des reliques pour un chrétien. Même s’il est emblématique de la littérature épique, le mouvement plus ou moins vigoureux du doigt porté à une dent se retrouve à la même période au théâtre avant de gagner le roman d’aventures.
Utilisée avec plus ou moins de bonheur, cette gestuelle, machinale ou non, semble découler d’une meilleure connaissance des musulmans, à la suite de la troisième croisade. Plus ou moins bien comprise et interprétée, comme le soulignent son imprécision et l’absence de représentation iconographique, elle perdure dans les textes épiques et peut contribuer à tracer le stemma des manuscrits, ainsi que des mises en prose.
Résumé : The finger on the tooth (symbolic gesture of Saracen oath