German and French decision-makers and the entry into the war in 1914: The lessons of a model - Aix-Marseille Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue Economique Année : 2023

German and French decision-makers and the entry into the war in 1914: The lessons of a model

Les décideurs allemands et français et l’entrée en guerre en 1914 : les enseignements d’un modèle

Alain Trannoy

Résumé

We build up a general purpose decision model to predict the choice between going to war and staying at peace for a rational decision-maker. This model articulates root causes such as the risk of future war and parameters such as potential gains in case of victory, potential losses in case of defeat, the probability of victory and the war human losses. We apply and calibrate this model to the case of German and French decision-makers at the very end of July 1914, taking into account the decisions already taken by Austria-Hungary and Russia and the uncertainty surrounding the decision of Great Britain. We assume a short war that does not last beyond 1914. Our model predicts the entry into the war of Germany and France, the argument of preventive war (going to war today rather than tomorrow) proving to be decisive for both countries, with the added benefit for France of the potential recovery of Alsace-Moselle in the event of victory. The computation reveals that of the two countries, it was France that seems to have the most interest in the war, making it possible to explain the passive behavior of the French leaders, Raymond Poincaré in the first place, who, if they did not provoke the war, did not really try to avoid it either.
Nous construisons un modèle de décision de portée générale permettant de prédire le choix entre l’entrée en guerre et rester en paix d’un décideur rationnel. Ce modèle articule des causes profondes comme le risque de guerre future et d’autres paramètres comme les gains potentiels en cas de victoire, les pertes potentielles en cas de défaite et la probabilité de victoire et les pertes humaines liées au conflit. Nous appliquons et calibrons ce modèle au cas des décideurs allemands et français à la toute fin de juillet 1914, compte tenu des décisions déjà prises par l’Autriche-Hongrie et la Russie et de l’incertitude entourant la décision de la Grande-Bretagne. Nous nous situons dans l’hypothèse d’une guerre courte ne se prolongeant pas au-delà de l’année 1914. Notre modèle prédit l’entrée en guerre de l’Allemagne et de la France, l’argument de la guerre préventive (faire la guerre aujourd’hui plutôt que demain) se révélant déterminant pour les deux pays, avec en plus pour la France les bénéfices non négligeables liés à la récupération potentielle de l’Alsace-Moselle en cas de victoire. La calibration révèle que des deux pays, c’est la France qui semblait avoir le plus intérêt à la guerre, permettant d’expliquer le comportement passif des dirigeants français, Raymond Poincaré en tête, qui, s’ils n’ont pas provoqué la guerre, n’ont pas vraiment non plus cherché à l’éviter.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-04000916 , version 1 (22-02-2023)

Identifiants

Citer

Alain Trannoy. German and French decision-makers and the entry into the war in 1914: The lessons of a model. Revue Economique, 2023, 73 (6), pp.977-1012. ⟨10.3917/reco.736.0977⟩. ⟨hal-04000916⟩
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