Des photos et des morts : le traitement textuel d’une disparition
Abstract
À travers un grand nombre de textes au statut parfois ambigu (romans, autobiographies et autofictions), cet article propose un parcours. Tout en s’inspirant de l’analyse photographique, il analyse les quelques photos de famille que livrent à leur lecteur des écrivains comme Georges Perec dans "W ou le souvenir d'enfance", Claude Simon dans "Histoire", Annie Ernaux dans "La Honte", Erri de Luca dans "Non ora, non qui" ("Une fois, un jour") et Jean-Luc Benoziglio dans "Cabinet portrait". Pourquoi ces insertions ? Quelles fonctions recèlent ces descriptions qui jouent sur la trace d’un temps à jamais évanoui ? J’ai tenté de montrer comment, sous leur feinte neutralité, ces micro-textes participent d’une dramaturgie. Dévoilant, tout en cachant (la photographie décrite, non reproduite, a elle-même disparu), ils présentifient une absence, lèvent
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