Psychopathologie quotidienne d'une institution à la lumière du cadre psychanalytique d'un groupe thérapeutique
Abstract
Lorsque nous voulons mettre en place un groupe thérapeutique dans une institution il n’est pas rare que nous nous confrontions à des résistances de la part de l’équipe soignante. Lorsqu’elles ne sont pas énoncées explicitement, ces résistances peuvent se manifester de façon inconsciente sous forme d’attaques, de lapsus ou d’actes manqués: l’oubli d’aborder en réunion le projet du groupe thérapeutique, l’impossibilité pour les soignants de se rendre disponibles afin de participer au dispositif, la salle du groupe utilisée pour une autre activité au moment de la séance... Des résistances qui sont, souvent, l’expression de disfonctionnements et de souffrances institutionnelles. La construction et la mise en place du dispositif de groupe peut devenir alors laborieux, voir mis en échec. Ainsi, nous sommes amenés à penser un cadre thérapeutique qui permet non seulement d’aménager un espace d’élaboration et de soins pour les patients, mais également de contenir et traiter ces attaques institutionnelles. Dans cette perspective, nous souhaitons avancer dans cet article l’hypothèse que le cadre psychanalytique d’un groupe thérapeutique, dans sa forme et son évolution, offre un éclairage sur le fonctionnement psychique ordinaire de l’institution dans laquelle il s’organise.
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