Le rapt de la cochenille mexicaine - Aix-Marseille Université Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Pour la science Année : 2021

Le rapt de la cochenille mexicaine

Résumé

Cochenille. Aujourd’hui, en lisant ce mot, on pense en général au colorant rouge de certains aliments et cosmétiques, ou encore à un parasite des arbres fruitiers, contre lequel jardineries et drogueries proposent toute une gamme d’insecticides. Pourtant, au xviiie siècle, « recueillir de la cochenille, c’est recueillir de l’or ». Cette affirmation du naturaliste français Nicolas-Joseph Thiéry de Menonville n’est pas excessive. Parmi les fabuleuses cargaisons du Nouveau Monde figuraient non seulement métaux précieux (l’or et en particulier l’argent), cacao, sucre, cuirs, café, bois de campêche et indigo, mais aussi la cochenille. Au vrai, la cochenille mexicaine ou grana était alors une matière première tinctoriale rare et chère, destinée aux rouges de luxe. Dans l’échelle des valeurs des marchandises acheminées par les flottes et galions espagnols, elle se situait, jusqu’à la fin du xviiie siècle, juste après les métaux précieux. Aussi les Espagnols en ont-ils immédiatement verrouillé son marché : production limitée essentiellement à une province mexicaine, exportation par deux ports américains, débarquement contrôlé à Séville, puis Cadix, où s’approvisionnaient des négociants européens qui la redistribuaient sur les grandes places marchandes et manufacturières. (...)

Domaines

Histoire
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03572981 , version 1 (14-02-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03572981 , version 1

Citer

Gilbert Buti, Danielle Trichaud-Buti. Le rapt de la cochenille mexicaine. Pour la science, 2021, pp.72-79. ⟨hal-03572981⟩
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