Thomás Cerdán de Tallada, entre humanisme chrétien et utilitarisme politique. Étude du Veriloquium en reglas de Estado segun derecho divino, natural, canónico y civil y leyes de Castilla…. Valence, 1604.
Abstract
Depuis quelques années, les historiens de l’Espagne portent un regard nouveau sur la construction de l’État dit moderne. L’histoire politique, un temps délaissée au profit de problématiques économiques ou sociales, ou bien investie par les historiens du droit, connaît un renouveau dont atteste l’abondance des publications qu’elle suscite. Que ce soit à propos des grandes institutions de gouvernement, des factions qui s’opposent dans l’entourage des monarques, ou bien des conseils des municipalités espagnoles, l’histoire politique a construit de nouveaux objets de recherches visant à dépasser la lecture purement juridique
des règles régissant le fonctionnement des différentes structures de pouvoir dans l’Espagne moderne. Il s’agit désormais de mieux en comprendre le fonctionnement réel, dans les contextes particuliers où ces différentes structures agissaient, et de ne plus se contenter de la connaissance des statuts, des attributions et des procédures réglemenatires. Ce mouvement a permis d’importantes avancées dans la connaissance de ce dispositif de structuration politique et institutionnelle de la monarchie qu’on appelle l’État moderne et de mieux en cerner les particularités2. Nous n’ouvrirons pas ici les débats, certes passionnants, que suscitent ces recherches. Nous nous limiterons à en souligner quelques paradoxes afin de mieux situer notre propre démarche.
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